Slow gardening

Nous avons pris la résolution de mieux consommer; de minimiser notre empreinte écologique; de faire preuve de simplicité; de vivre le moment présent; de réduire la cadence. Ce printemps, l’heure est au slow gardening. Créer des aménagements paysagers tout en douceur.

 

Auteur

  • Ancolie Séguin

    Propriétaire Repères

Date

14 / 02 / 2023

Inspiré du slow food, un mouvement mondial qui incite à redécouvrir le plaisir de la table tout en achetant local et de façon responsable les produits que l’on cuisine, le slow gardening est une attitude que l’on adopte dans la cour. De fait, il faut être écoresponsable là aussi, mais avant tout, il faut voir le jardinage comme un moment que l’on s’accorde et non comme un résultat, un achèvement. Notre vie est trop souvent basée sur la performance et les accomplissements. Dans la cour, nous suivons le rythme des saisons. Il faut un certain lâcher-prise, on ne contrôle pas tout. Il faut apprendre à s’émerveiller devant cette nature : un bouton de fleur qui va éclore ou les nouvelles pousses du petit arbre que l’on a planté quand notre enfant est né.

Au rythme des semis
Le slow gardening c’est aussi faire preuve de patience; ne pas vouloir tout, tout de suite. Les semis sont probablement un des gestes les plus significatifs de cette approche. Dans quelques contenants réutilisés ou godets de tourbe, on s’amuse à voir pousser notre basilic, nos courges, nos concombres et nos choux kale. De la semence qu’on plante à la fin de l’hiver, jusqu’à la récolte à l’automne, on se surprendra à s’émerveiller devant cette toute petite graine qui pousse, qui grandie et qui produit de quoi nous nourrir. Une aménagement paysager qui donne l’eau à la bouche.

Tapis végétal 
Tondre le gazon n’est certainement pas dans le courant du slow gardening. Le bruit et la pollution de la tondeuse n’ont rien pour séduire l’écologiste en soi. Un tapis végétal peut devenir une solution de rechange fort intéressante pour les petits espaces.
Ce sera un bonheur de voir ce tapis prendre forme tout doucement. Vous aurez envie de le piétiner pied nue, de le sentir et d’en prendre soin. Le sarclage deviendra rapidement un moment de méditation.

Lieux de vie
Nous n’avons pas tous l’étang aux canards, le bord d’une rivière ou un bain japonais dans notre cour pour nous permettre d’être zen et de bien intégrer le slow gardening en rentrant du travail. En toute simplicité, des bacs de potager, une fontaine d’eau, un hamac à l’ombre, un carillon, un bain d’oiseaux ou des vivaces qui attirent les papillons nous permettront de créer un lieu de vie, de ralentir le rythme et de contempler la nature qui nous entoure.

Éloge à la lenteur
Des centaines de gestes peuvent résonner avec slow gardening. Il suffit de les faire dans une pleine conscience.
Couper des fleurs pour se faire un bouquet.
Sarcler le potager au son d’un carillon.
Faire un feu.
Écouter le bruit d’une fontaine en bambou.

Espace détente, une femme lit son livre au comptoir extérieur